Épopée d’un diamant brut
Les diamants sont des pierres rares et précieuses qui marquent l’imaginaire à plus d’un niveau. Mais peu connaissent la véritable épopée qui entoure cette pierre majestueuse qui brille de tous ses feux au fond de sa monture d’or ou de platine.
Voici la merveilleuse odyssée, de la mine au doigt, d’un diamant brut d’exception acquis par Laferrière & Brixi. De sa découverte à l’autre bout du monde, au bijou confectionné avec art et passion, en passant par l’envers du décor, où existe une expertise hors du commun.
Au cœur du Botswana
Notre diamant commence son histoire alors qu’il est découvert à l’état de pierre brute au cœur de l’une des trois mines de diamants du Botswana, du nom de Damtshaa, Jwaneng et Letlhakane.
2 276 milligrammes de carbone cristallisé en pierre métamorphique par des milliards d’années de pression extrême et de chaleur pouvant atteindre un millier de degrés Celsius à des centaines de kilomètres sous le sol, puis propulsé vers la surface au fil des âges par des irruptions volcaniques.
D’une taille supérieure à celle de la plupart des diamants habituellement forés dans ces mines avec ses 11,38 carats, la pierre est envoyée pour observation au plus grand et plus avancé centre de tri de diamants au monde. Elle y est reconnue comme un diamant de catégorie « Specials » par De Beers, la compagnie conjointement propriétaire de la mine avec le gouvernement botswanais.
Écarté des plus petites pierres vendues en lots, le diamant est alors réservé pour être vendu individuellement aux enchères à des acheteurs privilégiés triés sur le volet.
Voyage autour du monde
La gemme entame un tour du monde pour être exposée dans les différents établissements de De Beers. De Singapour à New York, en passant par Hong Kong, Anvers en Belgique, Tel-Aviv et Mumbai, la pierre brute est présentée à un groupe sélect d’experts diamantaires du monde entier qui souhaiteraient l’acquérir.
Louis-Alexandre Laferrière, parmi le nombre d’acheteurs invités, se rend à New York pour procéder à un examen afin de déterminer la valeur de la pierre selon les 4 principales qualités d’un diamant, communément appelées les 4 C : la coupe, les carats, la couleur et la clarté.
Débute alors le processus d’enchères pour déterminer qui aura le privilège de se porter acquéreur du joyau en devenir. Une fois l’enchère remportée, le diamant est envoyé à son nouveau propriétaire, Laferrière et Brixi Diamantaires, pour amorcer son processus de valorisation.
Sous toutes ses coutures
Une fois la pierre arrivée aux bureaux de Laferrière et Brixi, une nouvelle étape d’évaluation commence. Il s’agit maintenant de déterminer avec précision de quelle façon le diamant brut sera taillé afin d’en extraire la forme optimale tout en conservant le plus de poids possible et la plus grande pureté.
La couleur
Bien que l’on imagine le plus souvent les diamants comme des pierres brillantes absolument sans couleur, ils peuvent en fait présenter différentes teintes entre l’absolue transparence et le blanc cassé tirant vers le brun clair.
On les classe sur une échelle de couleur de “blanc exceptionnel +” à “couleur marquée” grâce à un examen précis sous une lumière froide afin de discerner les subtiles variations de couleur.
Certains diamants peuvent présenter d’autres teintes particulières comme du bleu, vert, jaune, orange, rose ou encore rouge. Ces pierres de couleur sont classifiées « coloured fancy », ou diamants de couleur naturelle.
Dans le cas présent, l’examen a révélé une belle blancheur, qui constitue une qualité recherchée dans le cas de diamants incolores.
Les carats
L’une des premières décisions que doivent prendre le diamantaire et le tailleur concerne le nombre de diamants qui seront façonnés à partir de la pierre brute afin de conserver le plus grand poids possible.
En effet, contrairement à la croyance populaire, les carats désignent le poids du diamant et non sa taille. 1 carat équivaut à 200 mg, soit 5 carats pour 1 gramme. Les diamants de grande taille (donc plus lourds) sont plus rares que les petits diamants, c’est pourquoi un seul gros diamant vaut davantage que son poids en diamants de plus petite taille.
En examinant attentivement notre pierre à l’aide de logiciels sophistiqués, Louis-Alexandre et son tailleur en viennent à la conclusion que la meilleure façon d’optimiser le diamant et de réduire les pertes est d’en faire deux pièces.
La gemme de 11,38 carats est donc taillée de façon à obtenir un diamant de 6,01 carats d’une grande pureté ainsi qu’un plus petit de 1,04 carats, comportant davantage d’inclusions.
La coupe
Unique élément des 4 C influencé par la main de l’homme, la coupe est en fait ce qui exerce la plus grande influence sur la brillance du diamant. Il s’agit de qualifier la qualité de la multitude de facettes du diamant ainsi que sa capacité à refléter intrinsèquement la lumière d’une facette à l’autre de façon à la projeter vers la surface supérieure du diamant.
Le processus de coupe ou de clivage d’un diamant représente une entreprise risquée puisque celui-ci comporte des points de tension qui menacent d’entraîner l’éclatement de la pierre.
La décision de confectionner deux diamants à partir de la gemme d’origine est ainsi un pari risqué qui aurait pu se conclure en la perte d’une partie du diamant ou encore de sa totalité. Heureusement, l’opération fût un succès grâce à la maîtrise hors-pair du tailleur.
Une fois isolée, la plus grande part du diamant est taillée selon la forme « coussin ». Cette taille, très prisée depuis plus d’un siècle, comporte des facettes plus grandes que plusieurs autres coupes populaires, de façon à mettre en valeur la pureté du diamant et son éclat. La forme rectangulaire aux angles arrondis crée une belle harmonie entre géométrie et douceur pour un aspect à la fois moderne et féminin.
Les proportions des multiples facettes sont méticuleusement calculées et taillées avec une précision chirurgicale pour permettre au diamant de briller de mille feux.
La pureté (ou clarté)
Lorsqu’il est question de la pureté d’un diamant, il s’agit en fait du degré de présence d’inclusions. On désigne comme inclusion toute impureté solide, liquide ou gazeuse qui diminue la pureté du diamant. Il peut s’agir de filons de minéraux, de carbone non cristallisé ou encore de petites fractures visibles, plus souvent visibles à la loupe ou au microscope qu’à l’œil.
Ces impuretés pouvant influencer la façon dont le diamant réfléchit la lumière, il est souhaitable d’en retrouver le moins possible, et de plus petite taille possible, lors de l’examen du diamant magnifié 10 fois. Le diamant reçoit un code de pureté afin de signifier à quel point il contient d’inclusions.
Lors de son évaluation détaillée, notre diamant a quant à lui révélé une excellente pureté, donc une quantité infime d’inclusions, ce qui lui confère une magnifique brillance.
Un diamant aux multiples diplômes
L’acquisition d’un diamant brut, sa transformation et sa vente représentent un processus que peu de diamantaires canadiens et québécois maîtrisent, entre autres en raison de la complexité administrative qu’il représente en plus de la grande expertise requise.
En effet, tout au long du processus d’achat, de traitement et de vente de diamants, des certifications et associations sont requises pour en assurer la qualité physique comme éthique.
The American Gem Society
Le diamant lui-même doit subir une évaluation rigoureuse pour obtenir une certification de l’American Gem Society (AGS) ou de la Gemological Institute of America (GIA). Ces laboratoires reconnus mondialement ont l’autorité d’exercer une évaluation approfondie, de formuler des recommandations quant à la coupe et d’émettre une certification officielle au diamant.
En effet, un rapport de classification des diamants émis par un laboratoire indépendant confère une assurance des caractéristiques objectives de la pierre pour une évaluation juste de sa valeur. Le principal objectif de ce processus réside dans la protection des consommateurs qui reçoivent ainsi une opinion impartiale sur la qualité du diamant qu’ils acquièrent.
Il peut arriver qu’un même diamant soit envoyé plusieurs fois à l’une ou l’autre de ces institutions au cours de la phase de taille. Les recommandations formulées permettent au diamantaire de travailler la pierre de façon à conférer au produit final une qualité optimale.
Notre diamant reçoit donc son certificat, un document officiel détaillant tous les attributs de la gemme, de ses proportions exactes en passant par les 4 C et toutes autres observations complémentaires jugées pertinentes par l’American Gem Society.
Montrer patte blanche
Soucieux de l’impact global de l’industrie diamantaire, Laferrière et Brixi Diamantaires souscrit au Code de Conduite des Diamants Canadiens ainsi qu’au Kimberley Process, un engagement international sous-tendu par le mandat des Nations Unies.
Tous les diamants achetés et vendus par l’expert, qu’ils proviennent du Grand nord canadien, du Botswana ou d’autres mines à travers le monde, sont donc certifiés éthiques.
Ainsi, la personne qui fait l’acquisition d’une pierre auprès du diamantaire a la garantie qu’il ne s’agit pas de diamants de conflits.
Un joyau unique
Ce diamant puise une part de sa singularité dans la linéarité de son parcours. En effet, si peu de diamantaires font l’acquisition et la transformation de diamants bruts spéciaux (de grande taille), plus rares encore sont ceux qui poursuivent le processus jusqu’à la création de bijoux sur mesure.
La pierre dont il est question ici fait partie de ces exceptions.
Après avoir été taillée en un diamant d’une grande qualité, la gemme est présentée parmi un assortiment de joyaux à une personne en quête d’une pierre exceptionnelle.
Une fois son choix arrêté sur le diamant, sa future détentrice fait part à Louis-Alexandre de ses idées et préférences quant à la bague qui sera créée sur mesure pour elle et pour le diamant qui la sertira. Inspirés par ces indications, des dessins et moulages de cire sont produits pour permettre à la cliente de visualiser des propositions de modèles uniques.
Lorsque le modèle du bijou final est désigné, la bague est coulée dans l’alliage métallique choisi par la cliente. Dans ce cas-ci, la bague qui accueillera le diamant sera composée de platine.
Le diamant est finalement serti dans le bijou unique, complétant une autre des créations sur mesure et entièrement personnalisées signées Laferrière et Brixi Diamantaires qui font la fierté de l’entreprise.
Lorsqu’il est question de vendre, d’acheter ou de transformer une pierre aussi précieuse qu’un diamant, l’expertise d’un spécialiste est requise. Laferrière et Brixi Diamantaires se spécialise depuis plus de 15 ans dans l’achat et la vente de diamants exceptionnels. Vous aimeriez acheter ou vendre un diamant en votre possession? N’attendez plus.